Sébastien DESTREMAU
SEUL AU MONDE



Pour changer un peu de registre, avec l’univers du vélo, voici donc une note de lecture concernant le livre de Sébastien DESTREMAU "Seul au Monde", paru chez "Xo éditions" en juin 2017.



Pour parodier Coluche, ce livre c’est l’histoire d’un mec, ah vous la connaissez ? Non ? Oui ? Non, parce que sinon… parce que des fois y a des mecs (…). L’auteur est alors plus connu comme étant, avec son jumeau, un régatier que navigateur au long cours. Il est arrivé 18ème et bon dernier du Vendée Globe Challenge en mars 2017, après 124 jours en mer "tous seul". Ce qui reste une sacrée belle performance !



Son voilier
Au fil de l’eau, c’est le cas de le dire, on découvre son univers, sa vie, ses excès et sa course. On le découvre aussi avec un tempérament à fleur de peau "très borderline" et au fil des pages, des mots, on apprend que la vie lui a pas fait de cadeau – comme pour certains d’entre nous, d’ailleurs – et c’est pour cela que la lecture est passionnante, captivante même. De ses jeunes années, où il a des relations familiales très compliqué (comme certains jeunes), car il a grandi sous la coupe d’un père autoritaire (…), musicien et amateur de voile, en passant par ses périodes de "caïd", ou il gère pour le compte d’un proxénète, dont il s’est épris de sa compagne, un bar à hôtesse, pour ne pas dire à putes (qu’on imagine dans son récit bien gentille), ses mariages, ses enfants et ses coups de gueules, etc. fait que l’on saisit le sens de sa démarche.

Seul au Monde
Au fil de la lecture donc, on comprend pourquoi il finit par vouloir faire un tour du Monde en solitaire à la voile, sans escale et sans aide extérieure pendant la course. Il faut dire aussi qu’il est original, car vouloir partir en mer sans musique, sans film, sans livre, sans photo et presque sans nourriture (il avait prévu un périple de 110 jours… et cela a duré 14 jours de plus ! 124 jours en tong, car parti sans chaussure adaptée. Un oubli dans la précipitation du départ. Mais il avait ses bottes. Par contre, il prit soin de consigner ses pensées passagères en remplissant des cahiers, qui n’étaient pas forcément prévu pour éditer un livre, mais par souci de garder une traçabilité familiale… Bien lui en a pris, car ce livre vaut la peine d’être lu !

Est-ce que je suis capable ?

L'arrivée
Tel est la question qui s’est posé, avant d’effectuer cette course autour du Monde. Cette traversée, c’est l’histoire d’une personne qui a eu des hauts et des bas. Dont il a dit un jour :"vous verrez, quand je serai grand, je vous épaterai, je vous en mettrai plein la gueule." Ce jour-là est arrivé lors de cette course en solitaire. Toute la préparation n’a pas été un long fleuve tranquille… Comme vous pourrez vous en apercevoir, si toutefois vous lisez ce livre. Le fait de partir sans aucun moyen de s’occuper, en dehors des travaux et tâches quotidiennes liées à la course, lui a permis de se remettre en cause en lui faisant prendre conscience, selon moi, de l’existence réelle des choses : dont celui de renouer le contact avec ses enfants. Qu’il n’entrevoit  très peu depuis ses divorces.

Pour terminer cette rédaction, je vous livre le résumé tel que l’on peut le trouver au dos du livre ou sur le site de l’éditeur :

Le récit d’un incroyable voyage intérieur.

« J’ai 52 ans, cinq enfants, et un bateau avec lequel j’ai fait le tour du monde. Pour participer à cette aventure du Vendée Globe, j’ai tout cédé, tout sacrifié, tout vendu. Aujourd’hui, je ne possède rien, ni carrière, ni chez-moi. Mais j’ai peut-être conquis le bien le plus précieux : ma liberté.

De l’Atlantique aux mers du Sud, je n’ai pas doublé grand monde, mais je me suis dépassé chaque jour, chaque nuit, chaque heure, presque chaque minute. « Il ne passera pas l’équateur… », avançaient les plus optimistes. Finalement, je l’ai passé. Dans les deux sens. Et aussi le cap de Bonne-Espérance, le cap Leeuwin, le cap Horn, ce caillou mythique où tant de marins ont englouti leurs rêves. Le mien a survécu. Je sais enfin ce qu’est devenu l’enfant qui s’était juré de briser l’injustice et d’épater les siens.

De là-haut, je suis sûr que mon père, avec qui ce fut si difficile quand j’étais petit, me regarde. Peut-être même est-il étonné… ». La suite, est à découvrir en parcourant les pages du livre…

J’ai abordé la lecture du livre afin de découvrir l’aventure humaine suscité par la participation à une course en solitaire, et autour du Monde, comme le Vendée Globe. Sans penser y découvrir l’aspect familial, et très personnel de cette relation. Ce qui ne m’a pas empêché d’apprécier la lecture et d’en ressentir son action.
Pour découvrir plus en détail cette aventure humaine, rendez-vous chez votre libraire le plus proche, ou en ligne. Ou dans certaines bibliothèques municipales.

Pour en savoir plus ("encore une" pub gratuite) :



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